FRANÇOIS BAYROU FERME LA PORTE À TOUTE DISCUSSION SUR LE BUDGET

Avec l’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre, le Premier ministre enterre la possibilité d’une discussion sur son propre projet de budget pour 2026. Il oblige les parlementaires à le soutenir pour pouvoir exercer leur fonction : débattre et voter le budget.
Personne ne nie l’importance du déficit public et le risque pour la souveraineté de la France qu’un tel déséquilibre persiste. Mais nous contestons l’idée qu’il n’y aurait qu’un seul chemin pour le résorber. Depuis 2017, la dépense publique est restée stable par rapport au PIB, et seules les baisses d’impôts pour les plus aisés expliquent l’augmentation du déficit.
D’autres possibilités existent pourtant pour désendetter la France : meilleur ciblage des aides aux entreprises, fiscalité des très hauts patrimoines… De surcroît, comme de nombreux économistes en alertent, il est à craindre que le projet de budget du Premier ministre ne vienne nourrir la récession économique dans un contexte international inédit, avec le risque de provoquer de nouvelles pertes de recettes, supérieures aux économies visées.
Un budget n’est jamais à prendre ou à laisser, il se construit et se négocie avec le Parlement. Par ce vote de confiance, François Bayrou ferme la porte à toute discussion.
En cohérence avec notre positionnement politique depuis des mois et les alternatives de justice proposées par le Nouveau Front Populaire, je voterai contre la confiance. Le camp présidentiel a perdu les dernières élections : il doit sortir de son inflexibilité et enfin s’ouvrir au compromis.