Occupation du Centre Social de Maurepas : l’Etat doit respecter sa parole
Occupation du Centre Social de Maurepas : l’Etat doit respecter sa parole
Le 23 octobre dernier, le campement du parc de Maurepas était évacué et je m’en étais félicité en raison des promesses d’hébergement par l’Etat de la quasi-totalité des personnes concernées. Les conditions de vie dans le parc étaient en effet très hostiles et les occupants comme les associations demandaient à l’Etat qu’il propose des solutions pérennes pour garantir des conditions de vie sinon décentes, a minima moins inhumaines que celles vécues dans le parc.
Ces propositions étaient faites dans le cadre d’une approche régionale que je considérais nécessaire tant les capacités d’accueil sont aujourd’hui saturées à Rennes. Ce modèle de décentralisation de l’accueil étant d’ailleurs éprouvé depuis quelques années en Île-de-France, il me semblait tout à fait juste de pouvoir le répliquer localement.
Mais cela n’est entendable que si les mises à l’abri territorialisées sont effectivement pérennes. Or qu’avons nous douloureusement constaté ? Que ces hébergements n’ont souvent pas excédé 3 à 4 jours ! Conduisant à relivrer à eux-mêmes ces hommes, femmes et enfants, remis dans la nature dans des villes qu’ils ne connaissent pas, et reposant à nouveau sur la disponibilité des associations locales, dont l’humanité et la générosité incroyables n’ont d’égal que la faiblesse des moyens matériels, insuffisantes pour pallier le désengagement de l’Etat.
Dans ces conditions, le retour à la case départ est particulièrement brutal et amer. D’année en année, de gymnases en parcs, voici ces dizaines d’exilé·es réduits à occuper le centre social de Maurepas.
Je reste interdit par la légèreté de la préfecture dans sa répartition régionale des personnes, la gravité d’une telle décision ne pouvant souffrir aucune inconséquence. Mobilisé chaque jour depuis deux semaines par les débats budgétaires pour 2026 à l’Assemblée nationale, en tant que chef de file du groupe Ecologiste et Social, je ne peux que joindre ma voix aux appels en faveur d’une réunion de conciliation avec la préfecture, autorité compétente en la matière. Les occupant·es du centre social doivent être pris en charge par l’Etat, les lieux libérés et les associations soulagées